Composteur : nos conseils pour réussir votre engrais

Tant écologique qu’économique, le composteur se révèle être un outil remarquable pour réduire votre production d’ordures ménagères (près d’un tiers de votre poubelle) mais aussi vos frais pour prendre soin de votre jardin. Le composteur vous permet d’obtenir du compost, un fertilisant riche, un engrais naturel gratuit simple d’utilisation et respectueux de vos plantes. Voyons ensemble comment le réussir.

Bien choisir son composteur

Si vous pouvez faire du compost en tas, l’achat d’un composteur en bac reste le moyen le plus simple et courant de réussir son compost. En protégeant les matières organiques des aléas climatiques et des animaux, il permet de les faire maturer facilement tout en étant peu encombrant. Lorsque vous achetez un composteur, il est important de veiller à ce qu’il ait :

• Une ouverture facile, afin d’ajouter régulièrement de nouveaux déchets et de mélanger correctement
• Une bonne aération pour que le processus soit efficace
• Un trappe de récupération en bas du composteur pour le compost mature

Les modèles proposés sur Anjou Connectique ont tous ces caractéristiques essentielles communes. Ce qui diffère d’un modèle à l’autre est principalement la taille : choisissez votre composteur en évaluant votre capacité de déchets de jardin et de cuisine.

• 300 à 600L : convient parfaitement pour une surface de 500m2 et un foyer de quatre personnes
• Plus de 600L : idéal pour une surface dépassant les 1000m2 de terrain

Quels déchets mettre dans votre composteur ?

La grande majorité des déchets organiques, c’est-à-dire des résidus d’origine animale ou végétale qui peuvent être dégradés par les micro-organismes, peuvent être ajoutés dans votre composteur.

• Déchets de cuisine : épluchures de fruits et légumes, marc de café, restes de riz, pâtes, semoule, fruits et légumes abîmés (coupés en morceaux), filtres en papier, couilles d’œuf (broyées)…
• Déchets de jardin : feuilles mortes ou vertes, fleurs fanées, tailles de haies, tontes de gazon, écorces d’arbres, herbes et plantes séchées, sciures et copaux de bois (non traités)…

Attention, certains déchets sont à déposer avec modération  dans votre composteur :

• Les agrumes et pelures d’agrumes, car ce sont des bactéricide naturels
• L’ail, l’oignon, le poireau et l’échalote, car ce sont des vermifuges naturels
• Les manières animales (viande, lait, poisson, graisse), car leurs odeurs attirent les nuisibles
• Les végétaux malades, car les maladies peuvent se propager
• Les mauvaises herbes, car elles peuvent germer après utilisation du compost
• Journaux, essuie-tout, carton brun

Quels déchets ne pas mettre dans votre composteur ?

D’autres déchets ne doivent surtout pas être ajoutés dans votre composteur. Les voici :

• Les produits synthétiques : les plastiques (même ceux dits biodégradables), métaux, tissus, contenu des sacs d’aspirateur, verres...
• Les produits chimiques : bois vernis ou peint, l’huile de vidange, le papier ou carton avec de l’encre de couleur, essuie-tout avec motifs, plantes traitées…
• Les excréments d’animaux de compagnie

Comment réussir son compost pour en faire un bon engrais naturel ?

Afin de réussir votre compost domestique, voici nos conseils.

Diversifier les apports pour avoir un bon mix de déchets

Il est recommandé de mettre environ une moitié de déchets humides et une moitié de déchets secs dans votre composteur composteur pour un compost réussi. Un apport varié permettra à votre compost d’être le plus riche possible. Nous vous conseillons également de les fragmenter au maximum : couper, tailler, voire broyer, permettra un compostage plus rapide.

Bien mélanger et aérer son compost

A chaque apport dans votre composteur, nous vous recommandons de mélanger en surface (30 centimètres d’épaisseur environ). Cela permettra une aération qui accélérera le processus et homogénéisera votre compost. En profondeur, vous pouvez également le faire moins régulièrement (tous les un à trois mois).

Surveiller l’humidité

Il est important que votre compost domestique soit humide. Si, en le prenant en main, celui-ci s’effrite et se disperse, cela signifie qu’il est trop sec. Les micro-organismes ne peuvent alors pas subsister et le processus s’arrêtera. Dans ce cas, vous pouvez l’arroser légèrement en mélangeant. Au contraire, si en le prenant en main, votre compost coule, cela signifie qu’il est trop mouillé. Cela aura pour effet des mauvaises odeurs mais limitera aussi l’aération. Il est alors recommandé d’ajouter des matières sèches dans votre composteur pour compenser, ou de l’étaler au soleil le temps que l’eau s’évapore.

Récupération dans votre composteur pour prendre soin de votre jardin

Vous pouvez récupérer votre compost avec la trappe en bas de votre composteur car c’est là que se trouve le plus mûr. Il existe différents stades de maturation, dont l’utilisation diffère :

• 3 à 4 mois, le compost jeune : celui-ci est principalement utilisé pour limiter les mauvaises herbes. Il n’a pas besoin d’être mélangé avec de la terre, il suffit d’en déposer autour des plantes que vous souhaitez protéger des mauvaises herbes, du gel (en hiver) ou de l’évaporation (en été).
• 5 à 8 mois, le compost demi-mûr : il permet de protéger mais aussi nourrir le sol. En le mélangeant avec la terre sur la surface, il l’alimentera. Il est utile pour toutes sortes de plantes : arbres, arbustes, fleurs ou potager.
• 9 à 12 mois, le compost mûr : fertilisant particulièrement puissant, ce dernier est utile partout dans votre jardin. En mélangeant un tiers de compost avec deux tiers de terre, votre jardin bénéficiera d’un engrais naturel d’exception.

Si vous suivez nos conseils, votre composteur sera votre meilleur allié pour créer une excellente protection et un fertilisant d’exception pour votre jardin !

Pour en savoir plus sur l’entretien de votre jardin :

• Jardinage intérieur et extérieur : le guide complet
• Les outils de jardinage indispensables pour débuter
• Les différents types d'arrosage extérieur

Cet article a été rédigé par Eva Castellonese.

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